On allume le GPS et on rentre l’adresse de destination. Plusieurs itinéraires s’affichent. Le plus rapide, sur autoroute (mais avec les péages), et puis les autres. On n’hésite même pas, le plus rapide bien sûr, on veut arriver au plus tôt. L’autoroute on connaît, pas de mauvaise surprise. On suivra le balisage, bien à l’abri entre les bandes blanches. On fera une pause sur une aire, celle-là ou la suivante peu importe parce qu’elles se ressemblent toutes. On avalera l’asphalte en regardant droit devant nous. Oui, mais à la fin ?

« Le bonheur n’est pas au bout du chemin. Le bonheur est le chemin »

Prendre les chemins de traverse c’est bifurquer, emprunter un itinéraire bis, se donner le temps et apprécier, conditionnés comme on l’est par nos vies à 300 à l’heure, les bienfaits des détours, des méandres et des petites routes.

C’est faire un pas de côté. Refuser la voie toute tracée, sortir de sa zone de confort, aller vers l’inconnu, se laisser surprendre, céder à la curiosité.

C’est partir à la recherche de soi, partir à la rencontre des autres, accepter d’être perdu pour mieux se (re)trouver. Se reconnecter à soi et au monde.

C’est faire une pause. Prendre du recul. Se dire qu’une autre voie est possible. Explorer de nouveaux modes de vivre, de travailler, de consommer.

Alors, vous êtes du voyage ?